Rompre le cycle : Dévoiler les complices alimentant les dynamiques familiales narcissiques.

Publié le:

par Art Florentyna
Coach en Développement Personnel

Les Complices

Les complices sont les clefs qui ouvrent la porte verrouillée du narcissiste et le pied qui empêche la porte de se refermer.

De nombreux survivants de l’abus narcissique ont du mal à comprendre les raisons de leur souffrance continue, souvent sans se rendre compte qu’un contributeur clé au cycle de l’abus réside dans les actions et les inactions des complices.

Les complices sont les réparateurs du narcissiste

La prise de pouvoir d’un narcissiste n’est pas le produit d’un don ou d’une compétence qu’il possède, mais plutôt de son désir et de sa fixation à manipuler ceux de son entourage pour obtenir ce qu’il veut. Cette toile de contrôle est la pierre angulaire de son royaume, mais comme tout empire, elle a besoin de serviteurs fidèles pour maintenir son image, exécuter ses ordres et chanter ses louanges. Sans ces fidèles disciples, son masque tombe et son règne s’effondre.

La présence de complices est cruciale pour qu’un système narcissique puisse exister. Sans eux, le narcissiste serait tenu responsable de ses actions ; il n’y aurait plus d’abus, plus de déplacement de blâme et plus de normalisation des préjudices.

Cependant, le fait de faciliter n’est pas une simple affaire de pacte avec le diable.

Cela commence par une attachment à une personne, une croyance ou une cause. Beaucoup d’entre nous ont peut-être été victimes de la complicité en raison de l’existence d’une telle attachment, sans même le savoir. Avez-vous déjà défendu un ami proche sans prendre le temps d’écouter d’abord le point de vue de l’autre personne ? La plupart d’entre nous l’ont probablement fait au moins quelques fois dans notre vie.

Certains d’entre nous ont peut-être suivi les conseils en matière de relations donnés par un leader respecté, comme un prêtre, un thérapeute ou un coach, même si ce n’était pas le meilleur conseil à suivre. Lorsque nous nous attachons ou admirons une personne, il y a un élément naturel de confiance en jeu. Nous ne remettons pas toujours en question ce que les gens nous disent.

La complicité peut aussi prendre des tournures sombres et tordues, comme fournir de l’alcool à un alcoolique pour apaiser sa douleur ou ne pas amener une personne émotionnellement dysrégulée à chercher une thérapie par peur de la contrarier davantage. Ces liens peuvent amener les gens à ignorer les signes d’avertissement, les empêcher de chercher la vérité et de faire ce qui est juste.

Dans un système familial narcissique, les complices sont souvent des membres de la famille qui ont formé une sorte d’attachment au narcissiste, parfois bien avant la naissance du bouc émissaire de la famille. Bien que certains d’entre eux aient pu témoigner de la gentillesse envers le bouc émissaire et ne pas être la source des abus, leur attachment au narcissiste affecte toujours leur prise de décision, ce qui, en fin de compte, a des conséquences dévastatrices pour la cible principale du narcissiste dans la famille.

Découvrir que la prétendue gentillesse reçue de ceux impliqués dans le système familial narcissique n’est pas enracinée dans un amour véritable, mais vise plutôt à préserver la dynamique familiale dysfonctionnelle peut être une réalisation brutale. Les complices, en fin de compte, agissent par loyauté envers le narcissique, et tout ce qu’ils font vise à maintenir le statu quo et éviter de perturber l’équilibre délicat du système.

Combien de fois avons-nous noué des liens avec les complices, partagé des conversations agréables, et même trouvé une oreille empathique lorsque le narcissique n’était pas là ? Cependant, comme des soldats obéissants qui se mettent au garde-à-vous à l’arrivée de leur supérieur, les complices peuvent changer de position et de comportement en présence du narcissique. Un moment, ils peuvent sembler gentils et compréhensifs, mais à la seconde suivante, ils peuvent tourner le dos au survivant pour apaiser les états émotionnels imprévisibles du narcissique et maintenir leur position dans le système narcissique.

D’autres types de complices peuvent compatir avec le bouc émissaire familial au sujet du comportement toxique du narcissique, mais lorsque le bouc émissaire partage courageusement ses propres récits déchirants, cherchant du soutien, ces complices les réduisent subitement au silence, soit en changeant rapidement de sujet, soit en mettant fin brusquement à la conversation. Ces complices, qui ne sont pas les cibles principales des abus, comme l’enfant doré ou les membres de la famille élargie, peuvent choisir de se désengager de la situation et d’éviter d’être pris dans les tirs croisés, laissant le bouc émissaire faire face à ses luttes seul.

Ce comportement complice perpétue le cycle du traumatisme, piégeant les survivants dans un cercle vicieux d’abus et de douleur. C’est l’attachement et l’amour envers ces complices qui sert de colle, empêchant les survivants de guérir, de quitter la dynamique toxique et de tenir la personne narcissique responsable de son comportement destructeur et abusif.

Cette réalisation peut être dévastatrice pour les survivants d’abus narcissiques qui doivent affronter le fait que leurs chers membres de la famille, ceux qu’ils tiennent en haute estime, sont en réalité une menace plus grande pour leur bien-être que le narcissique. Lorsqu’une personne réalise qu’un membre de sa famille est abusif, il est moins difficile de le quitter que lorsque l’abuseur est entouré de personnes que le survivant aime, le protégeant des conséquences de ses actes. Le rôle des complices est de protéger ce à quoi ils sont attachés - dans ce cas, l’illusion de la paix dans un foyer dysrégulé - au détriment du membre de la famille bouc émissaire. Si le bouc émissaire choisit de partir, il devra le faire seul.

Types de complices

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par Art Florentyna
Coach en Développement Personnel

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